L’histoire entre l’Alsace et le Japon
Tout commence au milieu du XIXème siècle, lorsque le Japon, poussé par les États-Unis, commence à s’ouvrir aux relations internationales. Désirant user des meilleures techniques de l’époque pour faire fabriquer des produits pour le marché domestique, l’Alsace, et plus particulièrement Mulhouse, attira l’attention des hommes d’affaires japonais. L’industrie textile mulhousienne était en effet à l’époque le leader mondial en la matière, ainsi en 1863 des hommes d’affaires d’Osaka prirent contact avec ces industries, d’importantes commandes de tissus en laine incluant des motifs japonais furent passées, et arrivèrent au Japon en 1864, ces tissus furent utilisés pour confectionner des vêtements d’hiver et des kimonos.
Ces premiers contacts commerciaux engendrèrent des liens se prolongeant dans de nombreux autres domaines jusqu’à nos jours, créant une relation particulière entre l’Alsace et le Japon, si bien qu’un engouement autour de la nation nippone vit le jour à une époque, comme nous le montre la présence d’oeuvres japonaises dans certains musées alsaciens, il y eu un réel intérêt de la part des Alsaciens pour ces formes et motifs japonais.
L’engouement était réciproque, car à la fin du XIXème siècle des étudiants japonais commençaient à venir fréquenter l’Université de Strasbourg.
Le futur empereur lui-même, Shôwa, vint visiter l’Alsace en 1925. Cette effervescence estudiantine fit qu’au fil des années un département d’études japonaises à l’Université de Strasbourg vit le jour, en 1986, il est toujours existant et ne cesse de croître au fil des années.
À Kientzheim le lycée Seijo fût également inauguré en 1986, cependant ses portes ont dû fermer en 2005. Cette réciprocité se voit également dans la culture populaire japonaise, où certaines villes d’Alsace sont reprises dans des mangas, voire même dans des films du célèbre Myazaki, où dans Le château ambulant la ville de référence est Colmar !
Les échanges commerciaux continuèrent, les liens se renforcèrent jusqu’à ce qu’en 1982 un comité haut-rhinois installe des bureaux à Tokyo, ce qui aura pour répercussions l’implantation de différentes grandes firmes japonaises en Alsace, comme Sony, Ricoh, Sharp, et bien d’autres, ce qui eu un impact non négligeable sur l’économie alsacienne et incita tacitement la création de structures dédiées au Japon dans la région.